Accepter

Attention, article psychanalyse.

Un de mes soucis, une des choses sur lesquelles j’essaye de travailler, c’est de me faire moins de noeuds au cerveau. Pas forcément de réfléchir moins (déjà que je suis blonde ascendant à l’ouest alors je te laisse imaginer le résultat potentiel) mais peut-être plutôt parfois, mettre la barre moins haut, être moins dure, accepter.

Et une des choses que je travaille à accepter en ce moment, c’est que je ne suis pas Shiva. Née au début des années 80, il semble finalement que les scientifiques aient eu raison et que le nuage de Tchernobyl ait eu la politesse d’éviter de passer au dessus de la France car je n’ai que deux bras.

Pour elles ça a l’air de rouler, pas trop de prise de tête 😉

Une journée classique avec Louloute et Poupette débute à 6h45 (enfin en théorie parce qu’en ce moment on est tellement crevés que la journée commence plutôt à 7h15). Là comme chez une majorité de parents c’est la course : petit dej, lavage de dents, habillage, etc…

Normalement je dépose les poupées à la crèche et à l’école le matin et Jiminy va les chercher le soir. Normalement. Non parce que forcément quand tu te lève 30 minutes après le réveil tes chances de tenir le timing déjà un peu serré sont légèrement compromises. Donc au final souvent c’est Jiminy qui s’occupe de Poupette et moi de Louloute parce qu’avec la réforme des rythmes scolaire Louloute commence à 8h40 et la gardienne de l’école n’est pas commode, arriver en retard n’est pas possible.

Une fois Louloute déposée, direction RER pour traverser Paris. D’après le site de la RATP le trajet est supposé durer 26 minutes. Mouais… Mais ça c’est quand Mercure est aligné avec Jupiter et le coefficient de marée est de 82,5. Sinon c’est beaucoup plus long.

Pour passer la journée je suis aidée par ma tasse de café amenée de la maison (cadeau de départ de mes anciennes collègues quand j’ai changé de poste, elle est top, mon café reste chaud jusqu’au déjeuner!) et les clémentines amoureusement déposées dans mon sac par Jiminy chaque matin. La journée se déroule jusqu’à ce que je « rentre à ma maison » vers 19h. Là tout s’enchaine assez vite entre bain, dîner et diverses corvées administratives.

Bref, un rythme classique pour des parents qui travaillent mais qui laisse peu de temps aux extras.

Depuis quelques semaines j’ai trouvé le truc pour reprendre le sport malgré la fatigue une fois rentrée chez moi : je fais du sport dans une salle à l’heure du déjeuner ! Et je remplace mon traditionnel steak frites de la cantine par une tarte salée, une salade ou une soupe que je mange devant mon ordi.

Ce que j’aime bien les jours où je vais à la salle, c’est que j’atteins vers 13h l’objectif de pas que mon Vivofit m’a fixé pour la journée 🙂

Alors c’est sûr que ça n’est pas forcément le moyen le plus sûre de ne plus être fatiguée… Mais ça fait plusieurs mois que je me « cache » derrière ma fatigue pour ne pas faire grand-chose (en plus maintenant il y a même un site pour se générer des excuses). Le résultat c’est que mon endurance s’est envolée. Et je ne te parle pas des commentaires de ma balance ! En même temps quand tu ne t’entraines pas et que tu as l’équivalent d’un pack de lait en plus à porter, forcément… Mais c’est que je me suis mis comme défi de faire un 15km en juillet !

La balance, cet engin inventé par des tortureurs d’esprits ! Non parce que depuis un an il semblerait que je me sois légèrement laissée allée… Je t’ai déjà dit que mon ancien boulot était juste à côté d’une boutique Lindt ET des Galeries Lafayette gourmets où je trouvais tous les biscuits anglais que j’adore et les trucs au beurre de cacahuète que je dévore ?

Et pourtant je ne veux pas rentrer dans les clichés de la pression à la Victoria Beckham :

Quoi ? Tu ne rentre plus dans ton 32 depuis l’arrivée de tes filles ??

Ben, c’est à dire que je n’ai jamais fait de 32, enfin si, sûrement un jour, mais à l’époque ça s’appelait du 12 ans.

Mais quand je vois mes potes runners qui font des temps cannons, mes jeans dans lesquels je suis serrée, les trucs administratifs que j’oublie de faire, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il faut que je me bouge, qu’il faut que je note tout, qu’il faut que je me couche plus tôt (oui parce qu’il se trouve que des analyses de sang ont montrées que j’avais une mononucléose, la loose).

Mais non, en fait je crois vraiment qu’il faut que j’accepte que je ne peux pas tout faire en même temps.