Voilà on y est!

Après moult péripéties et quelques mois d’attente,  voici mon dernier article RER. Mon dernier article écrit dans la bétaillère qui m’emmène à ma tour de verre. Presque comme par magie aujourd’hui il y a plein de places assises, on peut respirer sans sentir la cage thoracique de son voisin se gonfler au rythme de ses inspiration. On se croirait en août! Bon en revanche pas de miracle on est arretés entre Nation en Vincennes. Il ne faut pas en demander trop ?

Hier soir je me suis afférée dans la cuisine pour préparer cookies et petits cakes citron/pavot. Pas de pot formel je déteste être le centre de l’attention,  juste quelques petites douceurs home made pour marquer le coup. 

 

Je me demande à quoi va ressembler cette journée. Sachant que ce soir je quitterai ces tours pour la deniers fois en tant que collaboratrice du Groupe je ne vais pas me lancer dans des sujets au long cours. Passer voir quelques personnes pour dire au revoir à tout le monde, peut être. Partir tôt, sûrement,  je pense que ce soir on ne me fera pas de remarque si je pars vers 17h. Je n’aime pas les période de transition: le dernier jour des vacances quand tu prends le train à 16h et que tu n’as pas vraiment le temps de faire quoique ce soit mais que tu ne vas pas regarder les aiguilles tourner sur la pendule en attendant qu’il soit l’heure de partir. 

De 15h30 à 17h c’est réunion d’équipe aujourd’hui. Je vais écouter tout en sachant que les sujets qui seront évoqués ne me concernent plus.

Ce 26 avril clos un chapitre commencé 9 ans plus tôt par une mission d’intérim qui s’est transformée en cdi. Pendant 9 ans quand on me demandais où je travaillais la réponse à été la même,  sans hésitation, presque machinale. 

Pendant ces 9 ans j’ai déménagé deux fois, eu deux poupées et découvert les joies du 80%. Mais je me suis aussi fait beaucoup de noeuds à l’estomac et au cerveau, j’ai pleuré, j’ai été incapable de me lever et de faire face, il y a eu beaucoup de souffrance. 

Je pourrais regretter mais à quoi cela servirait il? Pour une fois je vais être positive et me dire que c’était une expérience, que même si je n’en sors clairement pas indemne elle m’aura au moins servie à savoir ce pourquoi je ne suis pas faite. Je ne suis pas faite pour travailler dans une structure tantaculaire, très codifiée où les relations comptent souvent plus que le reste. Il faut parfois être stratège et  politique, deux choses pour lesquelles je ne suis pas douée. Et si on ajoute que je ne suis pas carriériste et que ma vie de famille passe avant le reste j’avais tout faux dès le début. Mais j’ai essayé. 

Un peu comme le projet dans lequel je me lance à plein temps à partir de demain, je vais tout faire pour qu’il fonctionne mais si ce n’est pas le cas j’aurais au moins essayé, pas de regret d’être restée avec des « si j’avais tenté les choses auraient peut être été differentes ».

Je sais aujourd’hui que j’ai besoin de donner un vrai sens à ce que je fais et que sans ça je n’y arrive pas. 

Alors voilà, ce soir je vais badger une dernière fois, pas pour partir en vacances, en arrêt ou en congé maternité. Non je vais badger pour commencer un nouveau chapitre de ma vie professionnelle. Un nouveau chapitre qui laissera, je l’espère, plus de place à mes envies, à ma vie de famille et moins aux angoisses et au mauvais stress, celui qui au lieu d’être productif te donne juste envie de te cacher sous ta couette. 

Je ne vis pas au pays de Candi, je sais bien que le monde se l’entrepreunariat n’est pas tout rose, loin de là, mais au moins je saurai pourquoi je fais les choses et je les ferai pour moi.