Et dans ce cas là, on fait quoi?

A moins de vivre sur une île déserte tu as forcément déjà croisé des personnes faisant la manche pour quelques pièces, un ticket resto ou un ticket de métro.

Ce sont souvent des personnes qui, quel que soit leur âge, sont marquées par la vie. Parfois je donne une pièce, parfois j’offre un sandwich. Parfois, assez souvent il faut le reconnaître,  j’ignore, je continue mon chemin.

Dans les transports et les rues de Paris, ailleurs aussi sûrement,  on croise aussi des personnes mendiant avec des jeunes voir très jeunes enfants. Forcément depuis que je suis maman mon cœur est plus touché. Je ne peux m’empêcher de transposer. D’autant qu’il y a quelques temps j’ai lu une histoire assez horrible, je ne sais pas si c’est vrai mais il semblerait que parfois les enfants en question soient assommés aux médicaments pour être plus tranquilles pendant les heures de « travail ». Et puis un enfant endormi est toujours attendrissant…

Rien que de penser à eux me tord l’estomac.

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Il y a quelques jours en allant au bureau à La Défense mon attention à été attirée par une mère et son fils de 7 ou 8 ans assis par terre Elle criait sur quelqu’un, j’ai suivi son regard et j’ai vu une petite fille d’environ deux ans, en pleurs, un gobelet de fast-food à la main. La petite qui n’était donc pas droguée, était clairement obligée par sa mère de quémander quelques pièces aux passant. DEUX ans, bordel!

 Cette petite était brune, habillée avec des vêtements sales et avait l’air tellement triste.

Cette petite est restée dans mon esprit toute la journée.

En bonne trentenaire 2.0 j’en ai parlé sur les réseaux et j’y ai cherché ce que je devais faire, parce que si parfois je continu ma route, il ne me semblait pas possible de faire comme si de rien n’était face à ce bébé et son gobelet.

Alors j’ai tweeté. La Police Nationale qui m’a gentiment répondu de contacter Police Secours en faisant le 17 en cas d’urgence. Mouai… Et la Croix Rouge, qui ne m’a pas répondu. Des tweet-copines m’ont suggéré le Samu Social, peut-être qu’eux m’auraient répondu.

En quittant le bureau le soir j’ai regardé, plus de mère à l’horizon, mais une personne en fauteuil qui semblait être la grand-mère et toujours le petit garçon et la petite fille. Ils n’avaient pas l’air tristes. C’est déjà ça.

Je devais passer faire quelques courses donc je leur ai pris un paquet de gâteaux, je l’ai choisi comme pour mes poupées. Ce n’est pas grand chose, mais je me suis dit que c’était déjà ça.

En leur donnant les gâteaux j’ai mieux vu la petites fille, elle a clairement des soucis au niveau de yeux, un très fort strabisme, voir pire.

Je les ai regardés en m’éloignant et dès qu’il a eu le paquet entre les mains, le grand frère l’a ouvert et en a donné à sa soeur.

Puis j’ai pris mon RER pour retrouver mes poupées, qui clairement n’ont pas le même début dans la vie que ces deux petits.

Mais ces enfants, qui ne doivent pas être les seuls dans cette situation restent dans ma tête. Que faire? Quelle est l’attitude à adopter? Comment savoir si derrière ces enfants il n’y a pas un réseau qui les utilise pour gagner de l’argent? Et quand bien même, ils ont tout de même besoin d’aide.

Bref, tout ça tourne dans ma tête, je pense à ces deux enfants, aux bébés qui se font toutes les lignes de métro, à celui qui dort sur les genoux de sa mère devant les Galeries Lafayettes boulevard Haussmann, et à tous ceux que je n’ai pas vus mais qui sont dans la même situation.

Et je ne trouve pas de réponse à cette question, dans ce cas là, on fait quoi?

5 Comments on “Et dans ce cas là, on fait quoi?”

  1. Tu peux faire un signalement auprès de la BPM (brigade de protection des mineurs)
    Ils font souvent des descentes pour récupérer ces gamins.
    Pas facile :-/

  2. Ton billet m’émeut. Qu’aurais-je fait? Comme toi sans doute et puis si je les avais revu peut-être profiter de leur donner à nouveau un paquet de gâteau et entamer une conversation pour connaître un peu leur histoire. Et puis effectivement faire un signalement.

  3. Comme toi ça ne me laisse jamais indifférente, la tristesse d’abord puis la colère, face à ces injustices de la vie et à ces gens qui maltraite les autres de la sorte… Beau billet, on sent bien que ça te touche beaucoup

  4. Perso quand je croises des enfants qui font la manche je leur donne quelque chose à manger. Rien que pour eux, comme toi t’as fait. Et souvent….les parents (si ces sont leurs parents) arrivent en me disant qui veulent de l’argent et pas à manger. Ou à manger ET de l’argent, mais je leur donne toujours que à manger, au moins je suis sure que les enfants auront quelque chose car eux, effectivement, n’ont pas choisi cette vie là.

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