Entre deux mondes d’Olivier Norek [PopCorn]

Il y a quelques jours j’ai terminé Entre deux mondes d’Olivier Norek, un roman puissant, humain qui vous touche en plein cœur.

Olivier Norek, qui est officier de police en Seine-Saint Denis, est également l’auteur de trois autre polars: Code 93, Territoires et Surtension. Je ne les ai pas encore lu mais Code 93 est sur ma liste pour les prochaines semaines.

Revenons à Entre deux mondes.

Ce roman a pour décor principal la jungle de Calais dans laquelle se rencontrent un syrien qui a fuit le régime de son pays, un petit soudanais et un flic récemment arrivé à Calais.entre deux mondes

Dès les premiers chapitres ce livre est glaçant. Les descriptions des exactions du régime syrien ainsi que les conditions de traversée de la méditerranée au cours de laquelle les migrants perdent leur statut d’être humains font froid dans le dos. Les images des journaux télévisés parlant des drames sur les plages italiennes reviennent automatiquement en tête.

La recherche de sa femme et de sa fille par Adam, ancien policier syrien devenu agent du gouvernement de Bachar el Assad, qui arrive dans la jungle quelques semaines après elles sert de toile de fond à l’intrigue. L’auteur emmène le lecteur dans les « rues » du camp à la découverte de son organisation, de ses règles, de ses « quartiers » organisés par ethnies, des associations humanitaires, des groupes militants ainsi que des policiers qui travaillent au commissariat de Calais.

Dévoré en quelques jours Entre deux mondes est une vraie claque.

A travers l’histoire des personnages ressortent toutes les horreurs que vivent ceux qui fuient leur pays et les épreuves qu’ils traversent en espérant un avenir meilleur en Europe. Le lecteur est également témoin du sentiment d’impuissance ressenti par les policiers de Calais face à une situation insoluble, coincés entre ce que disent les textes, la réalité du terrain et leur sens de l’Humain. Au début du livre Bastien, officier de police fraîchement débarqué à Calais, se voit expliquer par une de ses collègue le statut de « réfugié potentiel ». Une « spécialité locale » comme elle dit, créée à Calais pour Calais, appliquée aux migrants qu’on ne peut décemment pas renvoyer vers des pays en guerre mais que l’on ne veut pas plus faire entrer dans le système judiciaire français que leur accorder le statut de réfugié qui leur ouvrirait des droits.

Cette histoire ferait déjà froid dans le dos dans un simple polar, mais lorsque l’on sait que l’auteur est policier lui-même et que l’on lit les remerciements à la fin du livre (qui permettent de comprendre que ce livre est très bien documenté) cette sensation se fait encore plus forte.

Mes autres lectures sont par ici.

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