Le paradoxe de la Maman

Il y a un peu plus de trois ans j’ai mené une étude hyper sérieuse sur Le paradoxe de la femmes enceinte, aujourd’hui comme un écho et une suite à cet article je me penche sur le paradoxe de la Maman.

Ma Poupette a maintenant trois ans, que de chemin parcouru depuis qu’elle était Numérobis au chaud dans mon bidon. Le chemin justement parlons-en!

Arrêtée très tôt dans ma grossesse pour ne pas risquer une nouvelle naissance prématurée, Poupette a décidé de jouer les prolongations en attendant qu’on l’enfume post terme pour sortir du studio cosy qu’elle habitait depuis 41 semaines.

Toujours en prenant son temps elle a fait ses premiers pas à 17 mois. Pourquoi s’embêter et risquer de tomber en se mettant debout quand on peut se contenter de se déplacer à quatre pattes et ne se lever que pour attraper des trucs? Dans son petit regard malicieux on pouvait clairement lire « j’ai bien compris comment ça fonctionne hein, c’est juste que ça ne m’intéresse pas ».

J’avoue volontiers avoir peut-être un peu encouragé ma Poupette à rester mon bébé. Étant très probablement la dernière humaine miniature que j’aie fabriqué j’ai eu, et j’ai encore, envie d’en profiter, à fond! Par exemple à trois ans et bientôt 13kg j’adore encore l’avoir contre moi en porte-bébé. Ma toute petite Poupette d’amour!Boba

Mettre la pression pour les apprentissages n’est vraiment pas mon truc, pour moi au mieux c’est contre productif, au pire c’est mauvais pour le développement de l’enfant et en cas de bingo c’est les deux.

Mais pour certaines choses j’avoue que je fatigue un peu.

Toujours dans la catégorie « j’ai bien compris comment ça marche mais je m’en fiche comme de mon premier body » il y a la propreté. Pas vraiment de souci, on a le temps, elle est ne rentre à l’école qu’en septembre, en théorie ça nous laisse encore quatre mois. Le truc, parce qu’il y a toujours un truc, c’est que la mauvaise mère que je suis avoue en avoir ras le bol de changer ses couches.

Là tu te dis que je ne suis pas très en phase avec moi-même vu que je répète régulièrement que j’ai envie d’un petit troiz. Mais il y a une différence entre changer les couches d’un petit bébé et celles d’une petite fille qui sait ce qu’elle fait.

Voilà, on est au cœur du paradoxe! Je veux garder mon bébé mais j’ai envie qu’elle grandisse aussi. Le beurre et l’argent du beurre en quelque sorte (pour le crémier c’est bon, il est dans la cuisine).

Chaque enfant grandit à son rythme mais parfois je me demande quelle est mon influence sur le rythme de Poupette. Est elle vraiment du genre tranquille le matin, pas trop vite l’après-midi ou bien accentue t elle ce trait parce qu’elle sent que je ne suis pas encore vraiment prête à ne plus avoir de bébé?

Donc au final je suis bien consciente de mon rôle de Maman qui est de l’aider à grandir et avancer, je suis parfois fatiguée de ce grand bébé (faut dire que les couches c’est pas la partie la plus fun) et dans le même temps elle est ma petite dernière, le « bébé à sa maman ».

Ma petite Maman à moi me dit régulièrement que quel que soit mon âge je resterai toujours son bébé. Finalement l’explication de ce paradoxe tient peut-être tout simplement dans cette phrase…

2 Comments on “Le paradoxe de la Maman”

  1. Vu mon grand âge (et pour plein d’autres raisons) je sais que mon presque-3ans est mon dernier… Et lui même me répète qu’il est « le tout petit bébé de maman » alors on doit être tous les 2 dans cette ambivalence entre grandir et rester encore un peu le dernier bébé de maman… Et la propreté vivement qu’on en sorte c’est quand même super relou de changer des couches sur de tels gabarits Une maman est de toutes façons pleine de paradoxes pour toutes sortes de choses non ?!

  2. Il y a autant de façons d’être maman que de mamans. Pour ma part, même si j’ai ce pincement de me dire que je tourne une page, je les laisse grandir. C’est la maman que je suis devant eux et la maman que je suis dans ma tête est hyper partagée entre la joie de les voir grandir et s’autonomiser et le « déchirement » de constater qu’ils ont moins besoin de moi.
    Il y a ce que tu es et ce que tu fais. Et ces 2 choses dépendent de ton profil de maman. Tant qu’il y a de l’amour, peu importe, tout va bien!

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