Génération usée – Running Et Talons Hauts

X, Y ou autre, grosso modo les 25-40 ans se voient donner différents noms en fonction de leur décennies de naissance. Une façon comme une autre de les catégorier. Mais en fait plus qu’une lettre on pourrait, selon moi, leur attribuer un qualificatif qui représente assez bien le ressenti: génération usée. 

 

Ce n’est pas forcément le cas de tous mais j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’exprimer mon mal-être au travail et j’ai été frappée par le nombre de personnes dans le même état que moi.

Au cas où je me présente,  je suis L. 34 ans dans la même boîte depuis 9 ans et je prends depuis un moment déjà anti depresseurs et anxiolytiques pour m’aider à tenir le choc dans un environnement de travail compliqué, stressant et dans lequel on est laissé à nous même parce que « c’est comme ca ».

J’entrevois la lumière au bout du tunnel puisque j’ai la chance de pouvoir quitter mon entreprise le 29 avril dans des conditions qui me permettent de créer ma petite structure à moi. Ma petite boutique de puériculture en ligne. 

Mais même si je suis très exitee par cette perspective elle est aussi source de beaucoup d’inquiétudes : vais je y arriver? Je quitte un CDI alors que j’ai deux enfants, deux crédits immobiliers,  si ça ne marche pas est ce que je vais retrouver quelque chose? Au bout de combien de temps? Parce que c’est ça aussi la caractéristique de note génération, on est jamais ce qu’il faut: pas le bon diplôme, pas assez de diplôme,  trop de diplôme,  pas assez d’expérience, trop « capé », etc… Pourquoi ne sommes nous pas tous des jeunes diplômés pas cher avec un bac +5 d’une super école et 10 d’expérience, je vous le demande!

Dans le même temps je me dit que je ne peux raisonnablement pas continuer comme ça, à me détruire la santé à petit feu. Depuis trois mois j’ai même recommencé à fumer alors que j’avais arrêté il y a plus de 6 ans!

Si je rentre autant dans les détails c’est parce que je sais que je ne suis pas le seule et on pourrait se dire que je suis dans le privé, dans un milieu exigent où le profit compte plus que tout (c’st pas faux) mais cette situation je la vois aussi dans des milieux bien différents: la fonction publique, dans l’enseignement privé, des coachs sportifs qui vendent du bien être et la liste n’est pas exhaustive. 

Aujourd’hui je vois trop de gens autour de moi qui se rendent physiquement et psychologiquement malades pour des boulots qui leur plaisent plus ou moins. Mais quel autre choix à t on? La révolution? Peut être…

En attendant, en ce lundi matin je vous souhaite à tous et toute du courage pour affronter cette nouvelle semaine. 

Prenez soin de vous!

(Article RER avec sûrement pleins de coquilles de je corrigerai dans la journée)