Si ce soir…

Si ce soir… j’étais une chanson, je serais Casser la voix !

Comme mon idole de jeunesse, ça ne me rajeunit pas, je ressens un léger ras le bol…

Je pourrais le mettre sur le compte d’une baisse d’hormones, d’un petit baby blues mais c’est antérieur à la naissance, en fait c’est même antérieur à la grossesse ; c’est juste que là, j’ai encore plus de temps pour y penser.keep-calm-and-think-positive

Si je fais le compte, tout va plutôt bien : Jiminy et moi sommes heureux depuis plus de 12 ans maintenant, on a un appartement qu’on adore, on est tout les deux en CDI et le plus important : on a une super petite famille !

Ce sont justement les deux derniers points qui me travaillent en ce moment.

Mon gros problème, c’est mon boulot. Je n’en ai jamais parlé ici parce que je trouve qu’il n’en vaut pas la peine, mais là, ça me prend vraiment la tête. Ça avait été un peu pareil à la naissance de la Chouquette et là ça ne s’arrange pas, au contraire…

Ce que je fais ne m’intéresse pas la plupart du temps, je le fais pour une boîte dont je ne partage pas les valeurs et aux méthodes de management pour le moins spéciales. Faire de son mieux et s’investir ne sert à rien. Avec mon niveau (bac +4) je ne suis pas cadre, et dans ma boîte (comme dans beaucoup certainement) quand t’es pas cadre, tu fais les photocopies… Je schématise mais l’idée est là. On n’a pas accès aux tâches intéressantes et un minimum valorisantes… Sans compter que, ce job de rêve, je dois le faire à plus d’une heure (quand tout va bien) de transport de chez moi. Je sais, en région parisienne ça n’a rien d’extraordinaire mais faire un boulot qu’on n’aime pas, pour des personnes qui ne me respectent pas, et « loin » de chez moi, ça fait beaucoup.

C’est là que Patriiiickkk entre en scène : « se faire prendre pour un con par des gens qu’on déteste, Les rendez-vous manqués et le temps qui se perd », je vois bien le concept.

Surtout quand je mets ce que je fais en parallèle avec par exemple le travail des fées de la maternité. Ces sages-femmes font quelque chose d’important dans la vie des femmes, des familles. Leur boulot a un sens. Je me sens encore plus nulle à côté.

Ma première grossesse et la naissance de la Chouquette m’avaient donné une idée pour créer ma propre boîte. Ce projet en est resté au stade d’idée parce que je ne sais pas trop par quel bout commencer et pendant ces trois dernières années, je n’ai pas vraiment eu le temps de me pencher sérieusement dessus, je n’ai même pas réussi à trouver de nom ! Tu vas me dire que ça a peu de chance d’aboutir si je ne prends même pas le temps de me renseigner. Je suis bien d’accord mais il y a d’autres paramètres.

J’ai plusieurs amis qui ont créé leur entreprise et ils me disent bien que ce n’est pas le rêve que l’on peut imaginer à la base. Je veux bien les croire, mais quitte à en baver, autant que ce soit pour moi plutôt que pour une boîte pour laquelle je ne suis qu’un matricule. Et puis ma manager ne devrait pas me donner envie de me casser le pied en tapant dans un mur juste pour ne pas aller bosser.

Oui mais voilà, en pleine période de crise, est-il vraiment sérieux d’abandonner un CDI dans une grosse boîte avec le salaire fixe qui tombe tous les mois pour un projet qui risque d’échouer ?

Oserai-je risquer la vie de ma petite famille pour ce rêve ? Je suis bien consciente qu’on ne mourrait pas si je me plantais mais la banque apprécie qu’on règle chaque mois les mensualités pour notre appartement et puis on a pris l’habitude de manger à tous les repas, c’est idiot je sais, du coup maintenant il faut faire les courses régulièrement, c’est malin !

Tu vas me dire que c’est le jeu ma pauvre L. on ne peut pas avoir le fraisier, l’argent du fraisier et le pâtissier. Je sais, et c’est bien là tout mon problème.

Pour mon risque d’accouchement prématuré (quand tu sais à quel terme Poupette est née, tu as le droit de rire), j’ai été arrêtée début octobre. Eh bien à la maternité (fin mars), j’ai réussi à m’énerver en pensant à mon boulot pendant une tétée à 3h du matin ! Il faut le faire… Je ne reprendrai pas avant septembre au plus tôt et ça m’obsède déjà, ça me gâche presque le plaisir de mon congé maternité.

Je sais bien qu’il ne faudrait pas mais, comme dit mon frère, j’ai toujours trois coups d’avance, j’anticipe beaucoup. Le revers de la médaille c’est que, n’ayant pas la capacité de lire l’avenir (il devrait y avoir une appli pour ça !), j’échafaude beaucoup de scénarii, et n’étant pas de nature très positive, ils ne sont pas tous joyeux donc je me prends aussi la tête par anticipation.

Bref… Je vais commencer par essayer de trouver un poste plus près de chez moi (l’avantage des grosses entreprises, il y a plusieurs implantations) et reprendre à 80% histoire de profiter un peu plus de ma petite famille.

Ce sera sûrement un bon début, pour le reste, je vais continuer à cogiter.

Toi aussi, la maternité/paternité t’as fait te poser des questions sur ta vie professionnelle ?

One Comment on “Si ce soir…”

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