Le paradoxe de la femme enceinte (partie 2)

La suite ! (retrouve la première partie ici)

Mises à part les 45 minutes pendant lesquelles elle s’est dit que plus jamais elle ne pécherait, cette journée est la plus belle que L. ait vécue jusque là. Je sais, ça fait guimauve mais notre sujet a insisté pour que ce point soit précisé et comme je n’avais pas d’autres femmes enceinte sous la main pour continuer l’étude…

Elle garde un si beau souvenir de cette expérience que les perfusions, les bips des monitorings, même celui signalant la fin de sa péridurale et tout le reste du glamour accompagnant l’accouchement, se sont transformés en paillettes ; sages-femmes, puéricultrices et pédiatres se sont changés en bonnes fées. Note pour plus tard : vérifier si les hallucinations font partie des effets secondaires possibles de la péridurale.

Toute médaille a son revers, et cette avalanche guimauve n’échappe pas à la règle. Pour sa seconde grossesse, elle n’a pas peur de l’accouchement en tant que tel, non non non… Cette fois, elle a peur que cette nouvelle expérience ne soit pas aussi réussie que la première. Logique.

A quand le papier carbone pour accouchement, histoire de pouvoir refaire tout pareil quand ça s’est bien passé ?keep calm baby1

Enfin, le dernier paradoxe que je relèverai ici n’est pas le moindre. Si le premier accouchement de notre sujet s’est déroulé comme dans un rêve, entre risque d’accouchement prématuré et alitement, il n’en est pas de même pour sa grossesse. En application d’un plan de prévention du risque, L. a donc été arrêtée très tôt dans cette seconde grossesse, ce qui lui permet de regarder Les Maternelles chaque matin sur France 5.

Elle y a vu un sujet sur les accouchements par le siège qui apparemment ne se traduisent pas nécessairement par la césarienne tant redoutée. Et là, ça a fait « tilt » dans son esprit ! Ce qui cause le risque d’accouchement prématuré, c’est que le bébé appuie sur le col avec sa tête, et s’il est en siège, il n’appuie pas sur le col. Je suis sûre que tu vois où elle veut en venir… D’autant que sa gynéco lui a dit que dans la maternité qu’elle a choisie (qui est tellement bien que L. a décidé de ne pas déménager tant qu’elle voudrait avoir des bébés), la plupart du temps, ils accouchent les sièges sans césarienne. L. en est donc presque à espérer quelque chose que beaucoup de femmes redoutent : un bébé en siège ! Toutefois, je ne m’avancerai pas quant à son revirement de volonté sur ce sujet car il lui reste encore en théorie deux mois pour se dire que non, finalement, si Numérobis avait la bonne idée de se présenter de façon classique, ce serait mieux.

Bref, en conclusion, on se rend compte que oui, la femme enceinte peut changer d’avis, mais compte-tenu des changements que subit son corps et du fait que pendant cette période, elle fabrique quand même un être humain, on peut lui pardonner, non ?

En ce qui me concerne, après ce petit exercice légèrement schizophrène, j’estime que j’ai le droit de piocher goulûment dans la poche de nounours en chocolat (pour changer des Chocobons).

Précision d’importance : aucune femme enceinte n’a été maltraitée pour cette étude

One Comment on “Le paradoxe de la femme enceinte (partie 2)”

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