De la difficulté d’être une bonne amie

Je sais que le bac est passé, ne t’inquiète pas je ne vais pas t’imposer une dissert’ de philo. C’est que j’ai beau être blonde ça cogite pas mal dans ma petite tête. Je ne fais pas que compter les gens dans les soirées en me demandant qui est la godiche qui fait tout comme moi de l’autre côté de la pièce 😉 En ce moment je réfléchis à l’amitié, vaste sujet tu me diras.

Si on ne choisit pas sa famille on peut choisir les personnes qui nous accompagnent dans la vie, que ce soit pour quelques temps ou pour plusieurs années. Être présente, aidante mais pas envahissante est ma façon de montrer que je tiens aux gens et c’est aussi ce que j’attends des quelques personnes les plus proches de moi. Dans le même temps, et de façon un peu contradictoire je l’avoue, j’ai tendance à jouer les anémones, tu sais, ces bestioles aquatiques qui se replient sur elles mêmes quand on approche un peu trop. C’est plus fort que moi, autant j’aime partager, me confier, faire confiance, autant j’ai besoin de rester moi, de garder mon individualité.

Ce n’est pas parce que je n’envoie pas de texto ou de mail tous les deux jours que je ne pense pas à mes amis. Je sais que cela est parfois mal interprété mais, s’il y a des choses que je travaille à changer, ça je le garde parce que ça, c’est vraiment moi! (oui, j’ai vu Les Insus cette semaine aux Francos)

Parfois cette façon d’être permet de différencier les personnes qui m’accompagnent/ que j’accompagne pendant quelques temps et celles qui sont là pour rester. Et parfois il y a des loupés, une façon d’être pas explicite, pas expliquée et au final pas comprise qui mène à l’éloignement.

sunsetPetit paysage invitant à la réflexion 😉

Un jour tu rencontre une personne avec qui tu partage beaucoup, des fous rires lorsque tu fais la voiture balais pour vérifier que rien n’a été oublié après le déménagement de ta boîte, qui échange son yaourt contre ton île flottante parce que tu es enceinte et que tu as oublié que tu n’avais pas droit aux œufs « crus », que tu retrouves dans 5 (minutes) au 7 (ème étage) pour un café, etc. Et avec une première puis une seconde naissance pour chacun, un déménagement, une grosse période de creux niveau moral, la relation se distant.

L’éloignement est une mécanique difficile à stopper. On ne prend pas le temps, on n’a pas le courage, on remet à demain en laissant filer et puis… la vie… Les conversations qui étaient fréquentes et fluides deviennent plus rares et plus laborieuses.

Il y a, comme tout le monde j’imagine, des personnes que j’ai laissé filer en me disant que c’était comme ça, et d’autres pour lesquelles je me dit que c’est dommage sans vraiment savoir s’il est possible de recoller les morceaux. Et même si c’était le cas, à quoi ressemblerait cette amitié réparée?

Si je persiste avec mon costume de bêbête subaquatique, je continue aussi à être là un maximum pour mes amis parce que c’est la base selon moi.

Je devrais peut-être réfléchir à préparer un mode d’emploi de moi avec les principales caractéristiques, les problèmes les plus fréquemment rencontrés, un faq, tout ça tout ça. D’autant que comme je suis bien du style à penser, à retourner les choses mille fois dans ma tete et me poser plein de questions à base de pourquoi et de et si je pourrais peut être éviter la même gymnastique mentale souvent douloureuse à ceux que j’apprécie. 

Voilà de quoi méditer pour mes prochaines nuits d’insomnie.

5 Comments on “De la difficulté d’être une bonne amie”

  1. Tu me manques aussi Lolote 🙂 Et comme tu vois, je continues à te lire le matin au réveil!

    Allez zou, au boulot!

    PS : laisse moi un peu de temps pour trouver la façon de faire la réponse adéquate
    PPS : Passe une bonne journée.

Laisse moi un petit mot :)

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