Et si le meilleur c’était maintenant?

J’ai quitté définitivement ma tour de verre depuis deux mois déjà. Deux mois qui sont passés comme un claquement de doigt, et dans le même temps j’ai l’impression que l’époque working girl stressée, speedée, déprimée fait partie d’une autre vie.

Si je mets de côté le manque cruel de confiance en moi dû à des années de management par le stress, baignée dans les cultures du résultat sans avoir les outils pour y arriver, et du présentéisme quelle que soit ta vie de famille ou ta charge de travail; j’ai presque l’impression que cette période n’a jamais existé tant elle me semble lointaine.

Quand je réfléchis je me dis qu’en ce moment je vis une période extraordinaire (promis cet article n’est écrit sous l’influence d’aucune substance).

Aujourd’hui j’ai dit adieu au blues du dimanche soir. La boule qui me tenaillait le ventre à l’idée de commencer une nouvelle semaine faite de transports, de réunions inutiles, de tâches effectuées sans en comprendre l’intérêt, de déjeuners seule devant mon ordi, de petites remarques ou vexations; eh bien elle a disparue. Abracadabra, au dimanche tu survivras! Maintenant il est juste synonyme du début d’une nouvelle semaine pendant laquelle je vais pouvoir organiser mon temps pour travailler, gérer les démarches, les rendez vous etc.

J’ai aussi dit adieu au stress des retards le matin. Paradoxalement on se lève plus tard qu’avant et on est souvent plus limite pour arriver à l’école. Ne plus avoir à réfléchir à la façon dont je m’habille et ne plus me maquiller me font non seulement gagner du temps mais en plus je gère les filles de façon plus sereine.

Bye bye l’angoisse des jours de grève, et ça c’est énorme! Une grève à l’école? A la crèche? Ok, ben c’est pas grave j’irai chercher la poupée concernée. Je me paye même le luxe d’envoyer un sms aux mamans des copines pour proposer de récupérer leur mini en même temps que la mienne. Je suis la reine des coquillettes-jambon pour le déjeuner!Coney Island

Alors tout n’est pas parfait, les séquelles des années de mal être sont bien présentes; ma mémoire me joue des tour, ma compréhension aussi parfois. A la base je suis déjà à l’ouest mais là je suis pas loin d’avoir fait le tour de la terre! Lors de notre week-end à Lille, je n’ai pas reconnu les pleurs de ma Poupette au cinéma (oh tiens, y a un enfant qui pleure. Saperlipopette, c’est la mienne!), en faisant les valises j’ai oublié le bas de pyjama de Louloute (c’était exprès, j’ai eu peur que tu aies trop chaud, hum…) et j’en oublie. Samedi dernier je suis allé à la pharmacie qui est à cent mètres de chez moi, le temps de revenir j’ai oublié ce que m’avais dit la pharmacienne, j’ai voulu appeler pour redemander l’info, je m’y suis reprise à trois fois avant de faire le bon numéro, à chaque fois j’appelais mon médecin qui a du commencer à se poser des questions… Ce sont des petites choses sans (trop de) conséquences que je cite mais tout est comme ça, et mis bout à bout ces petits actes manqués sont usants à rattraper

Malgré tout ça, je gère les choses beaucoup plus sereinement. Jiminy et mes poupées sont en parfaite santé, j’ai devant moi un défi passionnant pour lequel les idées fusent, et le mauvais stress s’évapore peu à peu.

J’apprends à profiter du moment, à savourer tranquillement en essayant de ne pas trop m’inquiéter pour demain, une grande nouveauté pour moi!

NB: Si jamais tu as une idée de génie pour que j’aie 10m2 de plus, sans quitter mon quartier, afin de lancer le petit troiz, n’hésite pas dis moi, et là tout sera par-fait! 😉

2 Comments on “Et si le meilleur c’était maintenant?”

  1. Bha… viens emménager à LR tu as tes 10 mètres carrés de plis et tu paieras moins cher le local de #tonptitprojet. (Bha quoi, je tente…) bisous ma copine c’est tellement bon de te sentir comme ça !

    1. Elle a trop raison la dame au-dessus 😉 Jiminy n’aura qu’à vendre des huitres et du pineau !

Laisse moi un petit mot :)

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